La descente jusqu'à la fin du monde: Ushuaia (11 - 19.10)

C'est déjà l'heure de quitter Anne-Caroline et Pierre... :-( Mais on aura l'occasion de se revoir à Lausanne, avec des cartes et du bon pain frais!! N'est-ce pas Pierre?! Adieux dignes d'un feuilleton RTL9, nous sur le palier de l'hostel faisant des signes de la main et eux filant dans leur taxi...

Tous deux s'en vont voir les baleines à Puerto Madryn sur la côte-est argentine. De notre côté, nous partons sur Punta Arenas, de nouveau au Chili, pour aller voir les pingouins. C'est la bonne occas' car tout près de là se trouve l'isla Magdalena, dans le détroit de Magellan, où vivent quelques 50'000 couples de pingouins. Seulement voilà, arrivés à Punta Arenas, après 8h de bus tout de même, on apprend que l'accès à l'île est fermé en cette période de l'année pour cause de copulation!!! POUR CAUSE DE COPULATION... on n'y avait pas pensé à celle-là. Flûte... Du coup, on fait un passage éclair dans cette ville sans charme particulier et on met le cap sur Ushuaia, en Argentine, le 13.10!!!

Notre trajet est un vrai parcours du combattant s'étalant sur 2 jours entrecoupés par une nuit dans la ville un peu glauque de Rio Gallegos. La traversée du Détroit de Magellan en barge par un vent terrible nous annonce la bienvenue sur la Tierra del Fuego. 3 passages de frontières et pas moins de 16 heures de bus au total... Finalement on arrive de nuit au bout de la pampa, dans cette ville du bout du monde: Ushuaia! Halléluia!!

Etrange impression que de se dire qu'on est dans la dernière ville avant l'Antarctique... ou la pourquoi pas la première, comme aiment le suggérer ses habitants. Une bonne surprise nous attend... Maria notre hôtesse du B&B, nous annonce que la période des Z'amours des pingouins est terminée et qu'il est possible d'aller à leur rencontre. Ni une ni deux, on s'embarque dès le lendemain de notre arrivée pour une croisière sur le canal de Beagle en vue de dépasser le phare des Eclaireurs (le last one of the world...) et ensuite longer les Isla de los Pajaros, de Bridges et Martillo, refuges de nombreuses espèces d'animaux. Des centaines de cormorans, lions de mer et.... la grande famille Pingu sont au rendez-vous !

Le retour au port nous permettra d'apprécier la situation de la ville d'Ushuaia au pied des montagnes; on verra également le bateau de Mike Horn prêt pour sa nouvelle aventure, et ouais, lui il en a pris pour 4 ans!

Bien que cette petite bourgade compte quand même 58'000 habitants (difficile à croire vu l'éloignement géographique...), il y règne une atmosphère tranquille où la majeure partie de l'agitation se passe dans la grande rue principale de San Martin, bordée de magasins de souvenirs et de sport. En parlant de sport, le Cerro Martial, à 7km au nord-ouest de la ville, offre l'unique, la seule, LA piste de ski del Fin del Mundo. La saison était malheureusement terminée à notre passage, mais on n'a pas résisté à aller y jeter un coup d'oeil et se promener dans les alentours.

Autre highlight de la région, le splendide Parque Nacional Tierra del Fuego d'une superficie de 63'000 h dont seulement 2'000 h sont ouverts au public. Autant dire qu'on ne s'est pas fait prier pour parcourir tous les sentiers, mais contrairement à chez nous, ceux-ci ne mènent pas à Rome, mais au dernier office de poste du monde... tenu par Ramon (nom d'emprunt), qui se fait un plaisir de vous tamponner votre passeport, certifiant ainsi votre passage dans la baie d'Ensenada contre une modique somme lui permettant d'entretenir sa moustache!!!

PS Sara est jalouse... car pour la première fois du voyage, Mlle n'avait pas son passeport avec elle! Pas de passeport, pas de stämpel!! Foi de Ramon.